Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
attends, Emma te raconte...
attends, Emma te raconte...
Publicité
Archives
11 juillet 2013

la maternité...C'est un peu comme...

La maternité, c'est un peu comme un hôtel cinq étoiles...même que le Ritz , ma Paulette c'est peanuts quoi.

ou pas.

Et là, la bonne réponse est : ou pas.

C'est assez impressionnant comme un peu tout s'est ligué pour en faire 5 jours bien pourris même si après coup, c'était une goutte d'eau par rapport au soulagement et au bonheur de l'arrivée de ma boulette (ça c'était "la seconde larme à l'oeil")

 

Chapitre 1 :

Jour J du terme...

8h00

Visite de terme aux urgences.

M'en fous, j'ai décidé que la boulette, elle ne louerait pas ma boudine un jour de plus. Elle sort aujourd'hui. De toute façon, ma valise est dans le coffre de ma voiture et ça, à mes yeux, c'est un argument imparable (oui donc à mes yeux seulement...parce que le médecin lui il s'en balance comme de sa première fraise tagada).

Je passe sur le fait que mon intuition était la bonne et que je suis rapidement passée de "la madame qui passe la visite du terme" à "la madame qui a un bébé en siège décomplété" 

(je suis ensuite devenue "la madame césarienne" puis "la madame qui a eu une césarienne" "la madame de la chambre 112" "la madame de la chambre 111" et enfin "la madame qui sort aujourd'hui"... ça, c'est de la prise de galons ou je ne m'y connais pas.)

12h00

Tu sauras donc pour ta culture générale accouchementienne que terme et siège décomplété signifie césarienne systématique. Tu pourras vérifier sur google, c'est ce que je fais de la salle d'attente des urgences en mangeant frénétiquement mes ongles.

Là une gentille madame vient t'accompagner dans ta future chambre, même qu'elle te porte ta valise (ah ben voilà...C'est là que çà ressemble un peu au Ritz quand même) et elle te largue ensuite à sa collègue de la maternité.

12h30

Il est midi 30, l'opération commence à 14H. Marrant comme le temps passe vite tout à coup.

Chambre 112, ma chambre...double. Marrant comme le temps s'arrête tout à coup.

- ben oui hihihi madame, tout le monde accouche on est complet... (là tu repenses à la gentille connasse de sage femme du cours de prépa à l'accouchement qui t'a certifié que ben non ça arrivait quand même trèèèèès rarement que toutes les chambres de la maternité soient remplies en même temps...)

C'est donc en  présence d'une autre nana au le regard blasé de "je suis déjà passée par là donc c'est bon, viens pas te plaindre, je ne compatis même pas" , que j'ai eu droit à la magnifique chemise fendue (qui, soyons réaliste, ne suffit pas à faire le tour de toi même), à un rasage partiel de la partie de moi même que je n'ai pas arrêté de déballer pendant 9 mois.

(leçon du jour, la grossesse c'est un bon moyen de perdre ta pudeur. Si tu l'avais préservé un peu, la chambre double te fait baisser les armes (et la culotte))

La madame te colle dans le dos un patch anti douleur pour ta péridurale à suivre avec cette phrase hypra rassurante :

- c'est bon, je pense qu'il est au bon endroit.

Dans le même temps, ta voisine se marre en levant les yeux au ciel. Effectivement tu comprendras par la suite qu'il aurait mieux valu avaler un tic tac, ça ne change rien à la douleur mais au moins tu as l'haleine fraîche.

Avec Mister Babulles, on se regardait comme deux couillons de la lune.

C'est pas évident de se dire des trucs intelligents en chambre double de toute façon, on prépare les vêtements à mettre au bébé pour après l'accouchement mais au fond, j'étais encore en train de me demander comment il est possible que cette bosse sous ma chemise fendue, on allait arriver à un petit être qui allait rentrer dans ces fringues (sauf le bonnet en fait...)

13h59, h-1min

oh putain.

césarienne ça veut dire qu'on va me couper le ventre.

Je vais avoir une blessure de guerre.

C'est moi Rambo

Adrieeeeeeeenne.

14h

Je laisse Mister Babulles dans la chambre que je quitte sur mon lit à roulettes.

J'avoue que l'espace d'un instant, je me suis dit que peut être je n'allais jamais revenir.

Après, j'ai plus trop eu la place dans ma tête pour penser.

 

14h05

Césa party en salle d'op'

On est 8.

(les gars....comment ça s'passe...on s'fait une belote ? )

 

L'anesthésiste a une métaphore magnifique pour m'expliquer la pose du cathéter.

- c'est comme une grosse piqûre de moustique.

...

On doit pas connaître les mêmes moustiques, lui et moi.

et puis après la piqûre de péridurale (soyons précis, c'est en fait un rachis...c'est la péri puissance 10 hein), tu deviens une espèce de poupée de chiffons.

Par la même occasion, tu deviens également extrêmement spectatrice dans le sens où il ne reste pas énormément d'autres choix que de laisser faire.

(les gars je pousse ou bien...? mouahahaha)

ça bip de partout, les anesthésistes n'ont plus rien à faire que de surveiller leur perf donc ils se racontent leur WE  pendant que les chirurgiens font leur truc (j'ai été voir une vidéo de césa par la suite hein parce que bon j'aime bien savoir quand même...)

de toute l'opération, je n'ai eu que cette phrase superbement terre à terre :

- j'ai crois que je vais vomir

C'était juste avant de me sentir complètement partir et d'entendre biper les machines.

14h55 (je le sais parce que c'est marqué sur les papiers )

je l'ai entendu pleurer la boulette.

Et l'espace de 10 secondes, on m'a présenté des cheveux tout frisés...plein...et une énoooooorme joue.

- c'est votre fille faites lui un bisou.

 

rideau.

modif01

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité